Notre miniature voiture compacte, une Dia Tsu, Toyota version cheap, faisait difficilement 300 kilomètres par plein d’essence. On avait beau rouler en pépé, impossible de faire mieux. Arrivés à Wellington, on s’est donc rendus à l’une des branches de notre compagnie de location. Sans problèmes, en après-midi, il fallait revenir et on nous transférerait de voiture, pour une meilleure, en plus. Alors on a décidé d’aller magasiner un nouveau maillot de bain à notre ami, parce qu’on avait jeté le sien la veille tellement il faisait pitié.
On se stationne devant une boutique typique d’objets indiens. On marche. On mange. On fait quelques boutiques. On cherche un barbier pour mon copain qui en a bien besoin (pour ses amis proches, j’ajouterais que sa tchass était b8). Pour faire changement, ils sont tous fermés, évidemment. Alors on se rend à la voiture. Pas de clé. On fouille chacune de nos poches, chacun de nos sacs: pas de clé. On fait le tour de tous les magasins où on est passés: pas de clé. On refait notre trajet, regarde sous les bancs, au sol: pas de clé. C’est là qu’on se rend à l’évidence: on a perdu notre clé. Notre ami reste avec le véhicule en garde du corps pendant que mon copain et moi nous rendons à la compagnie de location en taxi. Plus de clé… ça va bien nous coûter 200$ tout ça. En arrivant, c’est une grosse claque au visage qui fait mal que l’on reçoit. On doit faire faire une clé et attendre qu’ils la reçoivent pour procéder au transfert de voiture ou, tout simplement, pour continuer notre route. Reste 2 semaines au voyage. On a réservé un traversier pour le soir. La fameuse clé contient une puce. Cette puce est propre à Dia Tsu et doit être faite par la compagnie elle-même… au Japon. La claque sur l’autre joue: tout ça coûte 800 piasses.
Je décide de retourner en ville faire le tour pour une énième fois des boutiques où nous sommes passés.
En arrivant, je remarque que notre ami discute avec le propriétaire de la boutique d’objets indiens. Que celui-ci lui prête son iPhone pour nous aider à changer notre réservation de traversier pour une date ultérieure. Que celui-ci lui offre, et m’offre, un Coca-Cola et des biscuits. Que celui-ci nous invite à passer la nuit chez lui.
C’est ainsi que nous avons abouti, trois jeunes Québécois, dans la grande maison d’un Fidjien néo-zélandais, directeur exécutif d’une école de film, professeur d’université en gestion et propriétaire d’une petite boutique d’objets indiens, sa « mid-life crisis », comme il l’appelle. Pâtes aux fruits de mer, verre de Chardonnay, douche chaude, lit King (avec oreillers, un luxe), lavage gratuit, pain maison encore chaud tout frais sorti du four au petit-matin… Est-ce qu’on aurait pu demander mieux? Non. Il a même offert à notre ami Olivier de l’héberger chez lui lorsqu’il reviendrait travailler à Wellington pour quelques mois. Ce n’étaient pas des paroles en l’air car au moment où j’écris ces lignes, Olivier dort dans ce fameux lit King avec oreillers.
On a fait des recherches de notre côté et trouvé une compagnie fabriquant la fameuse puce au tiers du prix.
Comment une mésaventure peut se transformer en aventure formidable.
Grand Dieu que c’est bon de te lire, Super-Audrey! Et de voir que l’École de la vie t’amène à voir au-delà des apparences: une situation problématique et préoccupante recèle bien souvent son lot de bénédictions… Salutations à ton amoureux, bonheur à vous, on est plusieurs à vous suivre ici!! xx
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